La famille Kada a exprimé ce matin, à l'occasion d'une conférence de presse, son ras-le-bol et son exaspération dans l'affaire de la construction litigieuse du 152 rue Sainte-Marie, qui leur emp

Publié le par lenimportequoireunion

La famille Kada a exprimé ce matin, à l'occasion d'une conférence de presse, son ras-le-bol et son exaspération dans l'affaire de la construction litigieuse du 152 rue Sainte-Marie, qui leur empoisonne la vie depuis plusieurs années. Et est revenue sur l'interpellation de Jamal Kada, le 6 juin dernier.

Ce jour-là, l'affaire a pris un nouveau tournant quand les policiers du GIPN et le service antidéminage sont intervenus au petit matin au domicile de la famille après avoir reçu, la veille, des informations selon lesquelles Jamal Kada serait en possession de produits dangereux. Jamal Kada le confie : "Ils cherchaient du C4 !" (une variété d'explosifs, ndlr). Le produit n'était pas à son domicile.

Les policiers n'ont donc rien trouvé, mis à part de l'essence. Jamal Kada a ensuite été placé en garde à vue, puis relâché. Cette intervention faisait suite à un week-end mouvementé où Jamal Kada affirme avoir reçu plusieurs menaces dans le quartier, dont celle d'une "bande de jeunes".

"A qui profite le crime ?"

Pour les Kada, cette situation délétère est de plus en plus dure à vivre.  "On ne comprend pas comment on en est arrivés là. Cela fait deux ans qu'on essaie de se battre et voilà qu'il suffit d'une dénonciation calomnieuse pour qu'on ait le droit à l'armada policière", souligne Sophie Kada, l'épouse de Jamal.  "On a des problèmes de fondations, de stabilité dans notre maison, d'autorisations par rapport au permis de construire. Et maintenant, on se fait attaquer et persécuter. On en a ras-le-bol", renchérit-elle.

Venu soutenir la famille, Paul Junot, par ailleurs porte-parole de la CFTC, se pose une question, partagée par la famille. "A qui profite le crime ? Au propriétaire avec qui Jamal Kada est en litige ou aux services de la mairie ? Qui gagne à diaboliser Kada en le faisant passer pour un terroriste ?", ajoute Paul Junot, sans avoir de réponses.

"Les Kada vivent dans la peur. Jamel est toujours aussi combatif mais il est secoué", confie-t-il. Paul Junot s'étonne également "qu'une simple dénonciation calomnieuse suffise à déclencher l'artillerie lourde".

Aujourd'hui, Jamal Kada ne demande "qu'une chose", comme hier : "On attend de la mairie qu'elle prenne ses responsabilités. Il n'est jamais trop tard pour réparer ses erreurs". Début juin, il était venu interpeller le maire Gilbert Annette, qui avait promis d'alerter le procureur. Gilbert Annette avait également souligné vouloir attendre les décisions de la justice dans ce dossier de construction litigieuse.


Samedi 15 Juin 2013 - 17:14
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