St-Denis : Quand la présidence de la République s'en mêle...

Publié le par lenimportequoireunion

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Construction litigieuse à St-Denis : Quand la présidence de la République s'en mêle...

 

Cela fait 18 mois que la famille Kada tente de faire entendre sa voix auprès des tribunaux et de la mairie de Saint-Denis, concernant la construction d'une maison, devenue entre temps immeuble d'habitation, avec un permis de construire plus que bancal. 18 mois d'une bataille qui a pris une nouvelle tournure au début du mois,

 le cabinet de Nicolas Sarkozy, président de la République, s'en est mêlé et a transmis le dossier au préfet, Michel Lalande, pour que la préfecture s'en occupe personnellement.

 

 M. Kada devant la fresque retraçant 18 mois de combat contre son voisin

  

Est-ce qu'un jour le 152 de la rue Sainte-Marie à Saint-Denis va retrouver son calme ? C'est la question que se pose désormais tout le quartier excédé par un voisin qui a entrepris la construction, non plus d'une villa, mais d'un immeuble. "Il a loué deux appartements et un garage qu'il a transformé en magasin alors que sur le permis de construire, il n'y a pas de telles mentions. Il est dans l'illégalité mais cela ne semble pas inquiéter la mairie", explique Jamal Kada.

 

 

Depuis 18 mois, la famille se bat contre leur voisin, M. Khatlib, pour que soit régularisée leur situation. "Tout a commencé par une démolition sans permis, une construction sans permis et voilà le résultat, la maison est fragilisée et se fissure de partout. La mairie n'a rien fait", souligne Jamal Kada qui a dû mettre son travail de côté pour se consacrer à cette histoire qui lui a pris "18 mois de sa vie".

 

Début décembre, leur requête déposée au tribunal administratif de Saint-Denis pour faire annuler le permis de construire de leur voisin a été rejetée. "Les juges n'ont même pas regardé le dossier", ne décolère pas Jamal Kada. Un permis de construire qui avait été délivré alors même que la mairie avait décrété la zone en péril. Voir l'article ici : St-Denis : Un permis de construire délivré dans une "zone de danger grave pour la sécurité publique".

 

 

Après ce nouveau coup dur, les Kada ont décidé de passer au niveau "supérieur" et se sont adressés directement à l'Elysée. "On a envoyé notre dossier là-bas et on a eu une réponse en une semaine", explique Jamal Kada. "Au moins on nous a écouté, ce n'est pas comme à Saint-Denis", lâche-t-il.

 

 

"J'irai sans doute en offrir un à Gilbert Annette"

 

 

 

Lettre du chef de cabinet de Nicolas Sarkozy

 

 

Dans une lettre adressée à la famille Kada, le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, Guillaume Lambert, l'a assurée de toute "l'attention portée à leurs remarques" concernant la délivrance d'un permis de construire par l'administration municipale de Saint-Denis. "A cet égard, je n'ai pas manqué de faire part de votre démarche au préfet de la région Réunion (ndlr : Michel Lalande). Vous serez directement informés, par ses soins, de la suite susceptible d'être réservée à votre intervention", a expliqué Guillaume Lambert dans sa lettre.

 

"C'est bien. Maintenant, j’attends la semaine prochaine et je vais voir directement le préfet pour voir comment il peut intervenir dans notre affaire", souligne Jamal Kada. Mais pour autant, la famille Kada va continuer à passer par la mairie de Saint-Denis, notamment pour les problèmes causés par M. Khatlib. Dernier exemple en date, une altercation entre les deux familles qui s'est terminée par le jet d'une pierre dans la voiture de Jamal Kada, lancée par Mme Khatlib. "Je suis allé porter plainte, ce n'est pas la première fois et j'ai peur que ce ne soit pas la dernière !", ajoute-t-il.

 

Les espoirs de la famille se tournent désormais vers l'Etat et la préfecture de la Réunion, mais pour le moment, leur maison continue de subir les mauvais travaux réalisés par M. Khatlib il y a 18 mois. "Les fissures continuent de se propager dans toute la maison. Une maison qui n'avait jamais bougé en 25 ans jusqu'au moment où ce monsieur s'est installé à côté de nous", rappelle M. Kada.

 

En attendant de meilleures nouvelles, les Kada ne baissent pas les bras et ont décidé de sortir un calendrier "satirique", mais néanmoins véridique, sur les mauvaises décisions prises par la mairie concernant leur affaire. "Plusieurs dates correspondent à un événement de l'affaire qui nous oppose à M. Khatlib et à la mairie", ajoute-t-il. "J'irai sans doute en offrir un à Gilbert Annette", ironise Jamal Kada.

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H
bravo justice pour la paix la liberté des droit du citoyen
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